samedi 16 octobre 2010

Si tu veux t'assoir sur le trone...

Article à venir

fait pas le crevard et lis un peu le le blog avant de cliquer sur le lien

Booba - Jour de Paye

Je fais pas dans le piratage, mais dans la transmission du savoir!!!

lundi 26 avril 2010

Festival L'original... Grosse semaine (sa mère!!!) part.2

première partie ICI

Mes deux doigts du milieu sont collés l'un à l'autre, et c'est pas près de s'arreter. La suite du programme, c'est au Life que ça se déroule. Les soirées de l'Original reprennent leurs quartiers dans l'ancien Studio One, et c'est pas pour me déplaire. A l'intérieur, on croit rêver. Une salle blindée, les mains en l'air aux rythmes de tubes de Snoop, Dogg Pound et autres 2pac, de la meuf, de la tise, du son, on est dans notre élément. Dj Quik chill dans le carré VIP, prend des photos avec les fans sans jouer la star, WC et Crazy Tunes assurent le show. On a droit à un deuxième concert improvisé de WC lorsqu'il commence à rejouer tous ses classiques pour les clubbers présents. Un moment magique. La soirée se prolongera jusqu'aux premières lueurs du soleil...

Le lendemain était prévu Le gros concert du festival, mais quand je dis gros, c'est Gros... 6 heures de show à l'Espace double mixte, qui peut contenir la bagatelle de 2500 personnes. Au menu : Raggasonic, La Rumeur,  The Beatnuts, Virus Syndicate, Solillaquists of Sound, Art Maniak. Yen a pour tous les gouts... Un grand retour sur scène des old timers Raggasonic, après La Cliqua l'année dernière, ils nous ressortent un groupe de derrière les fagots.. L'année prochaine ce sera quoi, Death Row de la bonne époque au grand complet, avec un duplexe de 2pac en direct de l'au delà?!? Ca fait quatre jours que je suis sur Lyon, j'ai même pas encore vu mes parents. Je sacrifie donc les premières parties au profit d'un succulent repas et un agréable moment familial pour arriver pile à l'heure de Raggasonic. Dès les premières notes, j'ai l'impression de retrouver mes 12 ans. Le premier Raggasonic fait certainement parti des 20 albums que j'ai le plus écouté de ma vie. Bah oai, tu  te rappelles des prix des k7 à l'époque, quand t'en avais une, tu la ponçais! Tous les meilleurs titres y passent. Kisdé, Poussière d'ange, Les riches, etc... Je surkiffe. Le backing band excelle, Daddy Mory et Big Red ont  certes un peu viellit, ils ne sautent plus dans tous les sens comme ya dix piges (G-kill, si tu nous écoutes, elle est pour toi celle là), mais ils assurent l'essentiel, et le font bien. La Rumeur prend la suite. Les énervés distillent leur poison, comme à leur habitude, apparemment, et le public qui les suit est aux anges à chaque track. Je connais pas trop, j'écoute pas trop d'habitude, mais là je suis agréablement surpris. Pour finir, les Beatnuts montent sur scène. Un show baclé, quelques tubes, un MC/DJ qui lance lui même les sons (mais t'es sérieux chef?). Leur musique a vraiment bien vieilli et se laisse écouter encore avec grand plaisir, les artistes un peu moins bien. ("T'es ptetre une star à East Harlem, mais à Lyon que dalle alors bouge ton vieux cul de portoricain et fait tes ziks correctement, merde!"). Mon corps me hurle et me supplie de ne pas aller à l'after au Life... Je l'écoute, je le fais raremement mais faut être en forme pour demain.

Lundi de Paques, je ne suis pas allé à la messe. Je suis allé Place des Terreaux. J'ai quand même crié Alléluia! Ma ville, Ma place, Ma fontaine où j'ai passé un milliard de soirées est remplie de  gens venus célébrer le hip hop. L'Original a fait un putain de cadeau à sa ville. Il lui a offert un concert de De La Soul gratuit sur sa grand place, et elle a répondu présent. Je suis tchalé de dire que j'sors de là (CB, on t'a vu...). Ya plus de monde qu'à la présentation du trophée de champion de France de l'OL. Du jamais vu. 6 000 personnes selon les autorités, au moins 30 000 selon moi et mes potes... Ya des jeunes, des vieux, des familles, des blancs des arabes, des noirs, des banlieusards, des b-boys, des bobos, des junks, tout le monde réuni pour la même chose, crier "Ooooh Ooooh" et "Hey, how u doin'" tous ensemble. Ca breake, ca smurf,  ca rappe, ca beatbox ,ca picole, ca rigole, ET CA PART PAS EN COUILLE!!! Assez rare pour être signalé, encore une fois. Dj Fly fait bouger la ville avec son set réglé comme du papier à musique, les Pokemon font crier la foule à coup de Thomas-Coupole-Ninetynine... Le MC fait bouger 5000 bras de gauche à droite, magnifique... Lyon serait elle devenue hip hop pendant mon absence? De La Soul monte sur scène, public conquis d'avance (bah oai, c'est gratuit quand même, si ca pue, t'as qu'à te barrer). Des old timers qui ont su garder la même gouache qu'à leurs débuts, 45 kilos chacun en plus. On se déplace de groupes de personnes en groupes de personnes pour planer avec plein de gens qu'on connait, ou qu'on ne connait pas... Magique (on y reviendra dans un billet spécial très bientot!). Merci. Quelques heures plus tard, la soirée de cloture du festival titre Lady 6 et Mos Def. La meuf, elle vient de Nouvelle Zélande bordel! Ya pas que des kanaks et du rugby là bas en fait, ya du rap. Malheureusement j'arrive trop tard pour la voir, j'en ai entendu du bien, j'irais plus tard sur son Myspace pour me rendre compte que ca tue vraiment. Mos Def se fait attendre, trop longtemps même. Il arrive enfin, livre un show tout alternatif (pour pas dire tout pourrave). Il danse sur des ziks qu'il aime bien, fait quelques couplets de temps en temps, impressionne quand même quand il rappe en jouant de la batterie mais dans l'ensemble, pas ter-ter. Sur tous ces cainris, c'était oooobligé qu'y en ait un qui mette une carotte. Mos Def a mis une courge... Il ne joue pas Ms Fat Booty, un de mes tracks préféré de tout les temps, ce qui amplifie encore ma frustration. J'aurais pas aimé payer 40€...  Mon sentiment ne sera terni que peu de temps car ce mauvais souvenir sera vite gommé par les putains de bons moments passés dans cette semaine de folie, raconté dans ce billet ou tenu secret par souci de moral ou de législation...

En tout cas, merci à tous ceux qui ont participé et contribué à ce que cet événement complètement fou soit probalement l'une des toutes meilleurs semaines passée dans ma courte existence : JM (arrete de filmer putain!!!), Line (super opée), Bilal, Buzzmag, Ekué, Kiki, tout le reste du staff de l'Original, La sécu du transbo (pour m'avoir laissé faire tout ce que je voulais!), les zincs, les homies, la meuf, les artistes, les barmans, les épiciers, les kebabs, le public...

la preuve en image!
(désolé Nemir, tu n'es pas présent au montage pour cause de couscous au catering, pour me faire pardonner tu seras le seul lien de l'article.)





jeudi 15 avril 2010

Festival L'original... Grosse semaine (sa mère!!!) part.1

Depuis ma mutation parisienne pour cause professionnelle, je ne reviens que très rarement sur ma belle ville natale de Lyon. En général trois à quatre fois par ans.Une fois pour Noel pour kiffer les gros repas de famille, une fois en été  pour gratter les barbeuks avant de se barrer sur la cote, une fois de tenps en temps quand il y a un évènement spécial, et une fois pour le festival l'Original, plus gros festival hip hop français. Je suppose que tout le monde s'en bat les couilles de ce que j'ai mangé au Nouvel an donc...

Cette année, j'ai bien géré le coup. On est venu me chercher à la gare mercredi, trente minutes avant le début du premier concert (des retrouvailles très sympa, dont le propos n'a rien à faire dans ce blog). Ca fait près d'un an que je n'ai pas foulé le sol du Transbo, salle mythique lyonnaise où les plus grands du hip hop ont joué (ou se sont cachés derrière les rideaux après des coups de feux dans le public, Snoop, NDLR). Pour la première soirée d'une grande série, l'Original donne la chance à plein de ptits jeunes lors de la finale régionale du Buzz Booster. Belle initiative à laquelle ont la chance de participer les vainqueurs Ming8 Hall Starf, ainsi leurs dauphins Flowatile, Soldat guerilla, Malkheema, Khenzo et 12me & Raph. Ca commence bien, force est de constater que le rap indépendant amateur lyonnais a fait un grand pas vers sa professionnalisation. Les ptits des Ming' ont pas volé leur victoire, aidé par un public bouillant et local! Après quelques errances dans des bars lyonnais (qui m'ont manqué!!! Douala 4eva) Le rendez vous était pris à l'Ambassade pour le première after d'une longue série. Arrivé un brin émèché, les platines de DJ Krissfader distillent les hits peura comme il faut, et surtout elles distillent ceux qu'il faut. Une bonne vielle soirée hip hop comme on les aime. La soirée se termine bien. Je revoie tous mes amis du rap lyonnais... Certains constate que je n'ai pas changé, on change pas une équipe qui fait match nul disait ton pote Aurelien (ellipse)

Le lendemain, mon jumeaux maléfique rappeur avait rendez vous dans ce même Transbordeur pour les balances du concert Urban War (et oai mon gars, Lyon, c'est la guèèèrre). Au menu pour ce soir, la Crimin'l, Knai et le 800 Industrie, Sat, Nessbeal et Salif. Rien que ça. Les deux premiers groupe cités sont à l'origine du projet qui est venu se greffer à l'Original.On a le droit à une belle soirée rap français, qui part pas en couille (assez rare pour être signalé). La Crimin'l offre des adieux émouvants à son public, Knai et ses potes livre un bordel organisé comme seuls eux ont le secret, Nessbeal est tellement content que les gens chantent ses textes par coeur qu'il aveugle tout le monde avec son Grill en bronze (Karima, Karima kiffe...), Sat fait bien parti de la FF, si tu le savais pas, il te rappelle, Salif est un tueur... Un bon concert qui dure longtemps, qui finit bien, pas de temps mort. Chapeau aux jeunes organisateurs, Chapeau à l'Original qui donne la chance, encore une fois, c'est assez rare pour être signalé. Après ça un after est prévu au Black And White, la nouvelle boite black hype à Lyon. (de mon temps on se mélangeait tous au Hang'art...). C'est tellement hype que tout le monde a eu peur de venir. Ca pue, ya personne, ca rouille... Apres quelques blagues de soulards échangées avec Ablay, le gros pote noir d'Orelsan venu accompagner Ness pour l'occaz', on se casse, rien à gratter...

Vendredi déjà, ce soir, c'est le gros plateau rap français. Le Din Records de Medine et la Sexion d'Assaut, précédé par la final nationale du Buzz booster. Joie de vivre, Ca kicke dans tous les sens, un truc de fou. La final du Buzz Booster oppose Alakyn (un véritable tueur!!!), Nemir, Ming8 Hall Starf et Enfants Sauvages (pour un show très hip hop avec les Pokemon). Des ptits jeunes kickent sur une grande scène devant un public blindé et sur-chaud, ca fait trop plaisir.Némir remporte la compétition. J'aurais dit Alakyn... Medine et ses potes montent sur le plateau devant un public déjà bien mis en jambe (et en oreille). Un show réglé comme du papier à musique, Medine le médiatisé fait briller ses potes, un projet commun est à sortir, à entendre ce qu'ils proposent, ca va être lourd de ouf (quoi de neuf fouiny baby... rien a faire la mais je t'emm...) Je redécouvre alors l'équipe du Havre sous un angle différent. Un peu plus tard, Wati-B, a réservé une ptite surprise à Lyon, La Sexion a ammené Dry dans sa valise. L'old timer maitrise le sujet, il lance un "tu peux pas test avec la...", tout le public répond, j'ai des frissons dans le dos... Putain que c'est bien le rap!!! Apres quelques morceaux accompagné par Dawala le Wati-Boss au back, la Sexion monte sur scène. Le public jubile. Ce phénomène me fascine, la Sexion D'assaut fait vraiment kiffer tout le monde en faisant du bon rap... comme dans le temps... Un bon jeu de scène ,un espace bien occupé, des titres qui s'y pretent, des freestyle, La Sexion déroule. "Sacrée soirée" aurait dit ton pote Patrick... Après ça, un show reggae et un sound system sont prévu au Kao avec la dancehall queen Ce'cile... Mon peu de morale m'interdit de raconter la raison de ma non venue à cet évènement. On se reverra Ce'cile, mes potes présents m'ont que "ca tuait sa mère", FYI.

Ahhhhhhhh. Enfin, samedi. ca fait au moins trois semaines que mon wall Facebook crie que j'attends ce jour comme l'armistice pour un ptit juif (Attrape moi si tu peux, Crif). Des liens vers des live et clip de Quik et WC aimés et commentés à chaque fois par la moité de mes "amis" me disent que je ne suis pas le seul à attendre ce jour. Il est enfin là les gars, mettez vos couches, ca va se jutter dessus... (moi et mes potes on aime plutot pas mal la west, au cas ou t'as pas compris). On se donne rendez vous en ville pour boire un verre chez un homie, smoke de la green pour certains,sipper un peu de 'iak pour les autres, ou les deux pour la plupart. Le supermarché de mon pote annonce un promo "une 8.6 acheté, une 8.6 offerte"... Les problèmes... Après un (très très très) long apéro. On arrive devant ce même Transbo. Je serre la main, check, fait la bise, fait boire ou boit dans la bouteille de pres de 150 personnes. La West... Les hostilités commencent. WC rentre sur scène et la c'est le drame. Je  suis fier de venir de Lyon. Tu vois tout le Transbo fo' fingaz up two twisted in the middle. La calyonfornie poto... Il enchaine les tubes, Westside Connection, albums solo, freestyle sur des beats des autres, c'est un truc de malade. Après une heure et quelque de folie, le remplaçant sur le coude de Warren G, j'ai nommé DJ mozaphukkin' Quik arrive sur scène. Il balance classiques après classiques, tout y est. Born and raised in Comton, Pitch in on a party, Dollaz + Sense  et j'en oublie (bah oai avec les grammes, je mets quiconque au défi de se souvenir de tout...). On a droit à des exclus plus qu'alléchantes lorsqu'il balance des tracks de son album à venir. Le paroxysme est atteint quand Quik joue  Down Down Down en reprennant uns à uns les couplets de ses potes Amg, Mausberg et Suga Free en mimant les voix... Incroyable... Je vis un des meilleurs concert de ma vie, si tu y étais pas, c'est bien triste... Apres ça, After west coast au Life, la soirée peut pas s'arreter en si bon chemin.

La suite la semaine prochaine.

samedi 10 avril 2010

Wati-Baffe dans le rap français

Tu n'as peut être pas regardé la télé, écouté la radio, surfé sur le net ou zoné dans la rue ces deux dernières années... Tu n'as donc peut être jamais entendu parlé d'un collectif de MC qui dérouille à peu près tout le rap français à coup de rimes techniques, bien posées et profondes. Je n'y crois pas bien (si t'es là, t'es forcément un peu geek, un peu street et un peu hip hop) donc les noms de Lefa, Black M, Barack Adama, Doumam, Gims, Maska et JR Ochrome ne te sont pas inconnus. Bien, je vais pas trop écrire dans le vide.




T'es bête ou quoi? T'as vraiment cru que "Le rap c'était mieux avant" était une pensée philosophique sincère ayant pour but de renouer avec les valeurs fondatrices du hip hop et patin couffin?!? C'est juste pour vendre des T-shirts à des vieux aigris, fils. Parce que franchement, après avoir vu la Sexion kicker en freestyle, ce slogan ne veut plus rien dire. Révélé entre autre par un nombre indécent de vidéos sur le net où l'équipe du 75 fout la misère à ses concurrents (eh oai, internet, c'est pas que Morsay, Swagg Man et le Roi Heenok), la Sexion en est déjà à son 3e projet discographique en moins de 2 ans. Où trouvent-ils le temps de et l'inspiration d'écrire toutes ces punchlines?!? Comment on peut implanter un groupe si rapidement dans le paysage rap français? Cours de rap Marketing : prend les 7 meilleurs rappeurs que tu connais, prend un manager qui a déjà une solide expérience du milieu street, indé et major, autour de ça fais graviter l'un des meilleurs MC du collectif français le plus  respecté... t'obtiens ...(roulement de tambour)... Wati-B. Outre Atlantique, et toutes proportions gardées, ça serait un peu si Suge Knight s'occupait du Wu-Tang et de Buckshot (toutes proportions gardées, j'ai dit, remballe ton commentaire d'insultes). Donne leur un média où y a moyen, de montrer sa gueule et son talent partout et pour pas un rond (Papa, ça veut dire quoi viral?), tu obtiens un premier "vrai" album chez Sony et un Zenith à remplir en 6 mois.

Et cet album, parlons en... L'école des points vitaux... Institut du kick technique, rapide et précis...

*(Assez rare pour être signalé, il ne contient qu'une seule vraie banane (mais une bonne grosse banane plantain, même un bananier) donc on va passer dessus rapidement: Tu l'as fait pour elle est même pas au format Skyrock, mais au format Ado ou Sun FM... Caca... On va fait comme si elle était pas dans l'album...) 


La Sexion a réussi le pari de réaliser le premier album parfait*. Multitude de thèmes abordés, variété dans les sons, tous les 7 MCs ont une place, une importance et un apport incontestable. Une intro de 7 minutes où chacun se présente à sa manière, son identité son univers son flow, sa manière d'écrire, pour le mec qui a jamais entendu ce groupe poser, ca donne forcement envie d'en entendre plus.
Et boum dans ta gueule... Gros single Casquette à l'envers. Un tube! Un clin d'oeil à ta pote Nahdine Morano.
Après ça, tu crois comprendre que ca kicke très fort. Et re-boum dans ta gueule, le meilleur track de l'opus. Mon gars sur ne parle de rien et parle de tout. De l'égotrip parfait, pas se la raconter pour rien, mais juste une démonstration en métaphores, images et comparaisons. 
La légende dit que L'école des points vitaux a été écrite pour la BO de Ong Bak 2. Si elle avait été gardée, comment se serait appelé l'album?!? Bonne question hein.. Mais tu sais ce qu'on dit, avec des 'si' on métrait Paris (prononcez [beliz]) en bouteille.
Ils appellent ça est un constat amère de la moche société qui nous entoure... Mais même dans un track chiant, ils arrive à te montrer leur maitrise du peura en offrant des comparaisons folles. Maitre Gims amorce sa reconversion vers le Rnb (ou le n'dombolo)
La où le groupe est très fort, c'est que chacun peut se reconnaitre dans au moins un des mecs. Tout le monde connais un gars qui est comme un membre de la Sexion d'Assaut, ou plein. Itinéraire d'un chomeur est la biographie de plein de mes potes. "Mon ptit refré fait medecine, il veut sauver des iv', jpasse mes nuits à veiller ivre il les passe à bouffer des livres..."
Track profond sur la drogue... Ca sent le vu, voir le vecu. Black M est un interprète impressionnant, Maitre Gims fait un pas de plus vers sa reconversion vers le Rnb (ou le n'dombolo). La drogue te donne des ailes laisse place un gros boulot d'écriture et de mise en situation.
Pas de track 8 sur cet album, bizarre... *
Et la re-re-boum dans la gueule, re-meilleur track de l'album: Paname lèves-toi. Ca pue la rue et ça rappe fort! C'est un truc que j'attendais depuis longtemps (Nubi et Scarlatitude pour être précis)
Tel père tel fils est le track le plus adulte de l'album, un track de mecs de 25 piges, un track de mecs qui ont des potes qui sont ou ont été dans une des situations décrites, un morceau qui me touche particulièrement, surtout en ce moment...
Moment émotions et introspection, Rien ne t'appartient... je ne sais pas trop quoi dire sur ce track, les émotions et l'introspection c'est pas trop mon truc... (Tiens je crois que je vais remettre Paname lève-toi...)
Bon voilà, t'es calmé, t'as bien réflechi et tout... Changement d'ambience... Story telling fou, le beat evolue comme rarement dans le hip hop, Lefa est un génie, A voir sur scène...
Dans la série "je suis comme toi", voila la meilleur track que j'ai entendu depuis très longtemps. J'ai pas les loves est un beau morceau. Et beau est un qualificatif rare dans le rap français. Pas de mythos pour rien pas d'abus. Vision de vie, survivre est la mission (disait Pucc'). On me dit qu'on vient de proposer un contrat à Gims pour sa reconversion vers le Rnb (ou le n'dombolo)...
Ca chuchote, ca kicke fort... On le sait... j'aurais pas mis ce track là à cet endroit de l'album... mais bonne zik...
Pour la suivante, mets un jean Levis, des Air Max BW et un casquette lacoste (à l'envers bien sur) Voila une zik pour danser le mia. Dry la vielle raquaille s'invite. "Pète trop sa mère la zik, au top, la tetedemamere..."
Désolé se passe de commentaire. Merveille...

A la fin de la première écoute je l'ai remis au début et je l'ai réécouté. Merci la Sexion D'assaut. Longue vie à un collectif qui  renouvelle le rap français par son authenticité, la culture du fond et de la forme, une vrai identité regroupant plusieurs vraies identités, un vrai boulot d'image et de communication par l'image, par l'objet, par la marque, une bonne grosse licence chez Sony, une cible large sans baisser son baggy. Le seul truc qui peut faire peur, c'est que certains d'entre eux prennent la grosse tête et foute la merde dans le groupe (Dawala veillera à ce que ca n'arrive pas, j'en suis sur) et de voir plein de petites Sexion d'Assaut  en moins bien naitre un peu partout... Longue vie à la Sexion...



Découvrez la playlist The Chronic: Sexion d'Assaut avec Sexion d'Assaut

jeudi 1 avril 2010

Holiday, celebrate... It will be so nice!

Cette semaine, pas d'article pour cause de festival, mercredi prochain, revue détaillée.

lundi 29 mars 2010

¥€$ We Can!

J'étais dans le métro et j'ai entendu des gamins parler de rap: "Moi, j'aime pas Booba, c'est trop commercial... Je préfère Rohff". J'ai un peu vomi dans ma bouche...
Faudrait leur expliquer des trucs à ces petits jeunes des fois. Par exemple que le simple fait de presser un album et de vouloir le vendre fait rentrer dans une démarche commerciale. Donc que tes idoles moches qui montrent leurs gueules moches toutes les 5 minutes dans des vidéos sur Youtube et Dailymotion sont en fait encore plus en train de te disquetter pour te vendre leurs albums moches. Je crois que c'est ca, être commerciale, non?

Je suis un capitaliste, je l'ai compris récemment (quand mes meilleurs potes m'ont dit "mais t'es un enculé en fait" au milieu d'une conversation arrosée). J'aime les vrais groupes qui n'ont pas peur d'afficher leurs positions. Ils aiment la thune. Parce que merde quand même, quand un cuisto est très bon, on lui donne des étoiles. Laisse moi te dire que la cotelette n'a pas le même prix à 1 ou 3 étoiles mon ptit gars.
Et dans le rap pourquoi ce serait pas pareil. Rien à battre, t'es nul, j'te donne pas un radis, t'es bon, prends tes sous. Normal

Récemment, 5 de mes groupes préférés sont revenus sur le devant de la scène. Ce qui me fait le plus plaisir, c'est qu'ils le font pour le kiffe, pour leurs fans, mais aussi pour les thunes (et ils nous emmerdent). Et ça, ça se respecte. Parce que c'est c'est pas avec des message sur FB que ton rappeurs préféré va acheter des biftecks à ses gosses.

Les 5 meilleurs retours dans le game pour l'argent:

5 - Bone Thugs-N-Harmony


Après avoir foutu dehors Bizzy Bone, trop défoncé pour assurer les shows, après avoir vu partir Flesh au trou pendant une 15aine d'année pour meutre, apres avoir sorti un album dans lequel ils se sont mis tous nus comme des filles de peu de vertu (CAD faire des morceaux avec Akon, Lil Bow Wow et Mariah Carey), et qui malgré tout ça n'a pas vendu plus qu'un album de James Izmad ou de Kommando Toxik (lol), après 1574 solos, compil ou mini albums moyens, après tout ça, ils se sont dit qu'il fallait vraiment faire quelque chose. Flesh sort de la rate, Bizzy est dans une bonne passe (plus qu'une bouteille et demi par jour), c'est bon... on rentre en studio. Uni-5 va remettre le groupe sur de bons rails après une série d'échecs commerciaux et d'estime. Un bon deal en major, un single à la Crossroad, une tournée triomphale, des grammys en veux tu en voilà?!? Commençons déjà par respecter les dates de sorties.

4 - Les Sages Poètes de la Rue


"Comment ça tous ses gamins qui savent pas rapper se font de l'oseille. Comment ça Skyrock passe que de la merde. Comment le rap c'était mieux avant? On va leur montrer... 60 piges niggaz et toujours à la page... On va leur en donner à la régulière, yo" J'aurais trop bien aimé entendre leur discussion qui a amené à cette merveilleuse décision mais ils l'ont fait, les Sages Po' sont back... Après quelques concerts, une glorieuse résidence, et un track sur une compil, ils ont du reprendre gout au gros chèques et aux per diems, ils ont vu que les gangsters buvaient toujours à l'oeil, qu'il n'y avait pas de petit profits, qu'on les payaient même pour un jingle... Du coup Melo P investit dans le stud et on attend un nouveau classique.

3 - Wu-Tang Clan


Après une série de reproches virulentes les uns envers les autres par presses interposées, tout était dit. Raekwon est un camé, Meth a trop d'égo, Rza se prend pour Mozart, Inspecta deck est ingérable etc... Mais la mort d'un des membres fondateurs du groupe a réussi à les mettre d'accord sur un point. Tout le monde aime le Wu Tang comme un premier jour. S'en est suivi une tournée "hommage" au défunt ODB. La négociation des cachets de chacun a due être âpres comme la négociation de la Rue de la Paix dans une partie de Monopoly avec mes cousins... Et puis faire de l'oseille sur une dispartion, c'est pas nouveau... D'ailleurs j'ai des places de concert pour Michael Jackson à vendre (elle me fera toujours rire celle là... I Luv U MJ)


2 - Tha Dogg Pound


Là c'est parti loin. Double retournement de veste pour de l'argent. Kurupt retourne chez Death Row,s'en suit insultes de mères via diss tracks interposées, menaces de mort, albums sortis sans les autorisations, vrai gangsta shit et tout. Et quelques mois plus tard, on reçoit le mail, texto ou appel d'un pote qui dit "hé Gros écoute cette zik et cette zik" Ah, joie de vivre! Hey les mecs, vous voulez pas vous réinsulter vos mères quelques mois et revenir encore une fois parce qu'à part quelques ziks, ya pas eu grand choses de folichon (l'album Cali Iz Active ne compte pas, ya Snoop tout le long)...


1 - Suprême NTM


Kool Shen est un petit blagueur... Il en est déjà à son troisième départ à la retraite/retour, en solo ou en groupe. "Hey cheri, on mange quoi aujourd'hui? Rien, ya plus de Sacem... Ok je vais faire un album je reviens, mets de l'eau à bouillir" Pour synthétiser, ca serait ça l'idée.
Pour Joey Starr, c'est encore différent, il ne fait d'album que pour faire de la scène. Vous avez écouté son dernier album? Moi je donne pas 10 euros pour voir ça sur scène. Si je veux voir des noirs en baggy se trémousser en parlant créole, je vais à Chatelet.
Alors quand on est venu leur dire "ya moyen de faire pleins de maille, super vite, et en kiffant... faites vous un bisou et je vous explique", obligé t'enterres la hache de guerre, tout le monde l'aurait fait. S'en est suivi le plus grandiose show de l'histoire du rap français, suivi de près par le plus grand manque à gagner du à une incarcération du rap français.

vendredi 26 mars 2010

Casey : le fond et la forme (part 2)

Prends pas le train en route... Le début, c'est par ici.

T'as peut être vu la vidéo du concert, mais comme ça t'a pas suffit, tu doutes encore sur le fait que Casey soit parmi les meilleurs MC français? Bon bah on va être obligé d'employer les grands moyens. D'abord tu cliques , après tu cliques sur play, après tu fermes ta gueule. Si tu as encore quelque chose à dire, casse toi de ce blog et ne reviens jamais. JAMAIS!

Casey erre comme une ombre menaçante au dessus du rap français depuis 15 ans. Sa première apparition est sur L 432 ("Passe moi le zedou gars..." "Comme un acidulé, mon rap agresse ton palais..."), compilation mythique du rap français. Après, elle démonte des têtes d'affiches du moment sur Première Classe. Elle accompagne quelques rappeurs en feat sur leurs albums, sort quelques tapes avec ses potes d'Anfalsh et en 2006, un maxi, un street et le sur-classique Tragédie d'une trajectoire. Voila pour le CV. 2010: 2e album.

On s'attend pas à écouter des "je t'aime tu m'aimes et tu m'as compté fleurette dans les paquerettes". Non, pas ça. Casey, c'est du brut de décoffrage, du violent, du sale, mais du bon. dès le premier morceau, une sorte d'intro, on comprend que le beat saccadé et la voix venère de la MCette vont faire mal, passons. Track 2, Casey livre son Regard Glacé sur le monde qui l'entoure. Après l'aventure avec Zone Libre, on aurait pu craindre un album trop rock, ce track nous rassure direct. Puis arrive Créature raté... Casey n'a pas peur de choquer, rien à battre de personne. Elle simule la mise en vente d'un nègre dans un marché d'esclave. Un argumentaire de vente du marchant d'esclave au client.  Du jamais vu.  On a le temps de respirer dans une introspection sincère et magnifiquement écrite, posé sur une merveille de sample de voix soul. Elle partage ses Rêves ilimités.

on se ré-énerve. Mon plus belle hommage et A la gloire de mon glaire viennent nous décrire tout celle qu'elle pense de ce qui l'oppresse avec une violence et une facilité fascinante. Après un petit son qui avait sa place sur l'album, peut être avec une voix dessus, elle ferme la gueule à l'industrie musicale, encore une fois. Rappeur de merde, vielle connasse du Rnb et vieux galériens de la nouvelle scène française qui font des morceaux sur un bout de pain, une araignée ou la douche du matin, apprenez donc à vous taire. Une sorte de Pas à vendre 2...

Al la rejoint pour décrire une vie qu'elle n'envie pas dans un de story telling crachant sur les hommes vouant leur existence à l'argent. Une declaration d'amour à son quartier plus tard, elle accueille ses acolytes d'Anfalsh pour Primates des Caraïbes qui annonce un bouquet final explosif. Pas de refrain, de la violence pure, B James éclate le beat de manière rare. Un hymne touristique à la Martinique. On monte crescendo. Devoir de mémoire, Un sac de sucre rappelle la vie des esclaves des Antilles. Un pepite d'or, ce morceau mon préféré de l'album. Pour finir, une marche militaire, Zeyk' identifie tous les différents, tous les parias à la bête féroce qui pourrie ton pays dans un track de folie. Une habitude de terminer les albums en force (Quand les banlieusards sortent).

Casey confirme que c'est une grosse tête du rap français.  Si elle en avait pas autant rien à foutre de tout, elle pourrait surement prendre la place de pleins d'usurpateurs, mais elle en perdrait aussi de l'authenticité. Ne change rien.

ITV de Casey par Dr Mahboul






Acheter l'album en cliquant sur ce lien (téléchargez le pas comme des vieux crevards de merde, faut soutenir les bons artistes pour qu'ils continuent à faire des bons albums).



Découvrez la playlist The Chronic: Casey avec Artistes Divers

mercredi 24 mars 2010

Casey : le fond et la forme (part 1)

Voila près de 15 ans, et la compilation L432, que Casey roule sa bosse dans le milieu rap français. 15 ans qu'à chaque apparition sur une compil, une tape, un album, elle démonte le micro qui a le malheur de se trouver devant elle. Rage contrôlée dans une élocution parfaite, un vocabulaire choisi, une technique maitrisée, Casey met la fessée à la plupart des rappeurs français. On l'attendait à point fermé, on a pas été déçu.

Vendredi soir Zeyc' était sur scène à Chelles au Cuizines. C'est quoi c'te salle? Moi même je comprends pas... Arrivé là bas j'ai compris. On prend le périph' longtemps, la nat' looongtemps, on passe par des villes dont on ne connais le nom que grâce (ou à cause) des info et des faits divers, on traverse la campagne de lointaine banlieue looooooogtemps, pour finalement se retrouver dans une bête de petite salle de concert. Un public hip hop à l'ancienne: des vieux B boys en baggys, des sweat à capuches, des joints, des bières, on aurait dit en bas de chez moi. Bah vazi roule, ouvre une bière...

Apparemment, c'est une sorte de petite soirée spéciale rap féminin. donc en première partie, une meuf... Loréa, jamais entendu parlé... Bah je m'en rappelerai en tout cas. Technique, du texte, du son, du charisme, bon jeu de scène, bref: une tueuse. Elle fait quelques morceaux et se sauve comme elle est arrivé: super bonne (rappeuse je veux dire oh la la). La soirée commence bien.


Découvrez la playlist Lorea avec Loréa

Arrive Casey. Elle commence a distribuer les giffles dès le début de son show. Pas à vendre et Un sac de sucre annoncent la couleur, elle enchaine ses titres avec une aisance qui pourrait pousser vers la retraite tous les poteaux électriques qui croient que la scène, c'est pareil que le studio ou que de rapper en bas de leur tour, mal et mollement (pas que pour Sinik cette phase, mais quand même un peu). Puissance dans la voix, attitude, tout y est. Elle distille les nouveaux titres de son album Liberez la bête, ses anciens titres de Tragédie d'une trajectoire, freestyles... Bonne ambiance, le public connaisseur était déjà acquis à sa cause. Il en a pour son argent, j'en ai pour mon invit' (n'aie pas la haiiiine). Une heure et demi de show réglé comme du papier à musique, mais pourtant qui parait super underground, on pourrait dire parfaitement improvisé. Après la tournée avec Zone Libre et Hamé, Casey a eu le temps de perfectionner son jeu de scène. C'est parfait.
Si elle passe vers chez vous, allez y direct, vous n'allez pas le regretter. La preuve en vidéo.





Casey en concert: 25/03 à Larnod, 26/03 à Amiens, 27/03 à Bobigny, 2/04 à Laval, 3/04 à Chemilles,  4/04 à Villeurbanne,10/04 à Annecy, 16/04 à Bourges, 16/04 à Reims, 23/04 à Rennes, 1/05 à Creil, 7/05 au Havre, 12/05 à Strasbourg, 13/05 à Bruxelles, 16/05 à St Etiene, 19/05 à Bordeaux, 20/05 à Ramonville, 21/05 à Montpellier, 22/05 à Marseille, 24/05 à Paris, 28/05 à Calais, 29/05 à Tourcoing, 4/06 à Bobigny, 12/06 à Clermont Ferrrand.

la suite vendredi...

vendredi 19 mars 2010

Ndambi, Gizelle Smith, Angie Stone: Nu Soul Sisters

C'est le dernier week end d'hiver! Bientôt les barbeuks, terrasses et autres WE sur la cote. Mais c'est aussi la dernière occasion de lézarder sous la couette sans sortir le bout de son nez sans passer pour un vilain fainéant... Alors pour cette occasion, voici la sélection idéale. Appelle ton compagnon, amant, PC, amoureux ou autre partenaire, voila la playlist de ta soirée.

Pendant le repas: Ndambi.
L'ancienne Choriste d'Erikah Badu (rien que ça) sort déjà son quatrième solo. Peu connu du grand public, elle signe cet opus sur le prestigieux label Stax. De belles influences et clin d'oeil hip hop, c'est un régal! Une ambiance qui transpire l'authenticité et le naturel tout au long de son album. De quoi se découvrir...

Une petite danse: Gizelle Smith
L'apéro et les deux verres de vins du repas commencent à monter, mets Gizelle Smith. Carrément plus funky,  le premier morceau Working Woman te fait danser direct. Un son rétro, une voix merveilleuse, la jeune allemande bien entourée brille. Cet album sortie en toute confidentialité est une claque en pleine face.

Bisoux time: Angie Stone
Hahaha, Hihihi, on a bien rigolé, et là, la grande dame de la nu soul fait son entrée. Sa voix presque rocailleuse se marie à la perfection avec tous types de son sur lesquelles elle se pose: ballades soul, sons plus funky, slows. L'album pour bien finir la soirée, la semaine, l'hiver... De quoi se mettre bien en fait.

Une fois la playlist terminée, sentez vous libres de réécouter les albums dans un ordre différent... Variez les plaisir, quoi.


mercredi 17 mars 2010

Once again... QB s/ Seine

Petite astuce pour lire cet article: fait ctrl+clic sur les liens... Tu me remercieras plus tard

On a pris la sale habitude de se sentir violés par le cul à la sortie de plein de concerts de ricains. Rappelez vous Snoop à l'Élysée Montmartre (Snoop Doggy Dogg,  alors qu'est qu'on attend?), qui faisait payer une journée de salaire pour une place, restait couché au  lieu d'aller en ITW, jouait 45 minutes devant son public pour vite retourner fumer sa zeb achetée la veille lors de sa date hollandaise. Encore, faut-ils qu'ils viennent. Je me rappelle avoir pris le train depuis ma banlieue lyonnaise natale pour assister à un concert de mon groupe préféré Bone Thugs et être arrivé devant une feuille de papier A4 indiquant "concert annulé". Apres les "nik ta mère" et les "putain de ricain de merde", les places de concerts sont  remboursées, pas les billets de train, on s'est vraiment senti roulés. J'achèterai plus jamais vos albums, de toute manière je viens d'avoir l'ADSL...  Après on peut aussi citer Dogg Pound, Warren G, Hi Tek, Ja Rule, Lil Wayne, KRS-One...Ce dimanche, c'était Havoc et Big Noyd de programmés, je sens la pomme de terre à plein nez, mais j'ai une invit', on va y aller quand même, c'est à coté de chez oim', rien à perdre.

La dernière fois qu'on m'avait annoncé Mobb Deep en concert, je me suis retrouvé devant un Havoc completement rond qui connaissait même pas ses textes, et qui devait même poser ceux d'un Prodigy absent au dernier moment pour cause de maladie (on peut pas lui en vouloir). Cette fois, P est à la rate, toujours des problèmes ces négros... Je me voyais déjà crier un bon vieux "remboursez nos invitations!!!", mais non, j'ai pris ma claque. Après un petit apéro, on se dirige vers la Bellevilloise. On attend que Venom, en première partie, finisse son show qui aurait du être sponsorisé par la marque "Le rap, c'était mieux avant". Du rap à l'ancienne, un peu trop même... bon vraiment beaucoup trop, je dirais même du vieux rap. Quelques minutes plus tard, la leçon peut commencer. Havoc et Noyd arrive sur "Survival of the fittest". Le public, composé essentiellement de gens à cause de qui d'autre gens votent pour des nains aux grandes oreilles, part en couille dans tous les sens. Les compères enchainent les vieux morceaux, les plus confidentiels, les plus hardcore, les fans en prennent plein la gueule (temperature rising, Give up the good...). C'est du playback, on s'en fout, ils assurent, c'est ce qui compte. Les connaisseurs backent les couplets, grosse ambiance. Le moment qui devait arriver arriva, Havoc et Noyd commencent à dérouler les tubes.

Quiet Storm, Burn (nananananananananananana....), Get away, Have a party, Win or lose (Its the H.A.V.O, C double reload...), Put 'em in their place (bouscule ton voisin), Outta control, Got it twisted. A ce moment là, les gens sont tous un peu bizarres. le plus gros gangster est une groupie, le grand producteur de rap prend des leçons, j'aime ce que je vois. Havoc fait même Keep it thoro, bah oai, représente les potes, il faut bien qu'il le mérite son mandat...Havoc profite de l'apothéose du show pour faire briller Big Noyd. Il lui laisse la place pour quelques morceaux dont le merveilleux Air it out. J'attendais Things done changed, j'ai pas eu.. tant pis. En guise de final, Shock Ones II, When u hear the, it's mine, et ma zik : GOD part 3. Il commence le morceau et se casse. Il attend son rappel, le public comprend pas, se casse à son tour, j'ai envie de pleurer. A tout les coups ils avaient gardé mon autre zik "hell on earth" pour la fin. Merde les gars... C'est comme ça les concerts, les artistes ont besoin qu'on flatte leur égo, faut les rappeler... Dommage.

J'ai peut être pas le bon ordre exact des morceaux, mais comme au quinté, le désordre ca paie un peu aussi. Il m'en manque surement également mais bon, si t'es pas content t'avais qu'à y aller. J'ai compris un truc ce soir là, c'est que Mobb Deep est incontestablement le groupe qui a le plus influencé le rap français. La grosse basse qui bave, la caisse claire discrete et le sampliternel* piano violon, tout en restant ghetto et bien écrit. Ah, c'était bien... 

*mot compte double

lundi 15 mars 2010

Facebook : générateur de buzz depuis 2004

Toute ressemblance, influence ou plagiat tiré d'un article paru sur le site des Inrocks est totalement fortuite.(et si t'es pas content appelle ton père Hadopi, jm'en bas les couilles, on fait ce qu'on veut sur Internet!!!!)



Dans nos contacts Facebook, on a tout (au moins) un "ami" rappeur. Pour ma part j'en ai bien plus qu'un seul. Ca peut se compter en dizaines. Du mec connu au mec qui fût connu, du mec ghetto (sa mère) au mec cool qui fait du rap de minette,de l'égotripeur fou au rappeur conscient engagé politico-demago-socioligiquement, yen a pour tout tous les gouts. Ca peut être marrant et intéressant pour rester toujours au coeur de l'actu, une sorte de ter-ter (cher à ton Oncle Marcel) virtuel mais quand des abus sont constatés, ça peut désabuser (punchline libre de droit, sens toi libre de me la voler et de la mettre dans ton texte de peura pété, ca le fera peut être un peu briller pour une fois...).


Petit rappel rappel technique et culturel: sur Facebook, il y a un fil d'actualités ((r),(tm) 2010 Facebook) sur ton mur.Dans le hip hop (le vrai, celui de banlieue t'as vu), les murs, on tague dessus, on les sticke, on s'appuie dessus pendant des heures (pour les tenir ou pour qu'il nous tiennent, on sait plus trop), on écrase des culs de joints dessus, on pisse dessus, on les escalade pour aller voler des trucs ou faire des foots dans des écoles, on jette des trucs dessus, bouteilles, cailloux, potes, parce qu'il y a rien d'autre faire.
Mur et rap ne font donc pas toujours bon ménage, début d'explication au fait que le pourrissage de wall soit devenu une discipline du hip hop à part entière, au même titre que le rap, DJing, la danse et le graffiti (aujourd'hui appelé graphisme).

En peu de temps, FB est devenu un canal de communication one to one privilégié par tous les artistes, maisons de disques etc... Les rappeurs ne sont pas en reste. Ils veulent faire du buzz sur ton réseau social favori. Mais là où les rappeurs savent le mieux mettre en avant leurs talents, c'est dans leurs statuts. On peut trouver de véritables perles: voici dix exemples "d'amis" Facebook dont je tairai le nom (par souci d'intégrité, de déontologie et de représailles).


Le jalou:
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Egalement appelé rageux ou rageur selon les régions, le Jalou prend un malin plaisir à dire du mal des autres car il ne parviendra jamais à faire un quart des choses réalisées par ceux qu'il démonte. La stratégie du "tirer vers le bas" est de mise. Jamais de bons arguments pendant les discussions, le Jalou insulte, dénigre et n'explique pas pourquoi. Si tu n'aimes pas le Jalou, si tu n'es pas d'accord avec lui, c'est certainement car tu es Jalou de lui. (cercle vicieux: vidéo d'insulte sur Youtube→ confrontation à Clignancourt ou devant l'Elysée Montmartre ou dans les locaux de Générations→ diss track pourri→ vidéo sur Youtube→ etc...)


Le rappeur qui veut clairement chopper de la groupie:
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Rappeur technique avec une certaine expérience du mic, il pratique l'exercice de style. Certains ont choisi l'égotrip, d'autre le rap ninja, lui il raconte des poèmes de minettes. Attention, il faut savoir qu'il tape du vice! Son statut restera toujours célibataire (et non célibatard comme les bons rappeurs qui font des Celiba'tape) même si tu sors avec lui (=si tu le suces). 


Le rappeur conscient
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Généralement trentenaire ou presque, ayant tout connu, l'opulence et la drogue, ayant pris conscience que le crime ne paie plus, qu'il ne veut pas finir en quatre mur ou quatre planches, que le ghetto n'est pas un abris, il fait profiter de son savoir récemment acquis à tous ses auditeurs. Parfois moralisateur, il peut facilement s'énerver en interview quand on le contredit, quand on lui pose une question qu'il ne comprend pas ou qu'on entre trop dans les détails des thèmes qu'il fait semblant de connaitre dans ses textes.


La superstar
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Il a plus de fans que FB n'a d'adhérents. Il poste des petits mots gentils à ses fans qui l'adorent, même quand il est en prison, en cure de désintox' ou mort.


Le rappeur engagé
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Meurtre en banlieue, agression dans un lycée, élections, bavure policière, tsunami, séisme, attentat, tout est bon pour montrer sa gueule là où il y a des caméras, pour faire passer son message, bien entendu, jamais pour vendre son album. Le rappeur le plus engagé fonde souvent une association, six mois avant la sortie de son album (pure coïncidence), avec laquelle il fera une tournée des lycées, MJC et autres mairies (ne surtout pas appeler ca tour promo) et qui disparaitra six mois après la sortie de l'album (pure coïncidence)


Le rappeur ghetto
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Le rappeur ghetto écrit comme il parle: il crie en emmerdant la langue française. Le rappeur ghetto est sur Facebook comme dans la vie, comme sur ses disques, Ghetto. Il n'hésitera pas à lancer des slogans inutiles qui seront commentés par des phrases qui le sont tout autant. Notez que le rappeur ghetto de plus de 28 ans est un menteur, il n'habite plus dans le ghetto. Notez que le rappeur ghetto qui raconte trop d'histoires de crime est un menteur, personne ne fait d'aveu sur disque. Notez que le rappeur ghetto qui insulte des gens sur son statut Facebook est une tapette, personne ne viendra le chercher derrière son ordinateur.


Le rappeur wannabe
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Le wannabe connait ,un mec qui connait un mec qu'a un cousin qui connait une star (et souvent une star pété). Il prendra des photos en boite de nuit avec des artistes qu'il adore, les mettra avec plaisir sur FB et fera croire à ses contacts qu'ils sont amis pour de vrai. Il suivra l'actu de ses chanteurs préférés, ira en bas de ta radio pourri "premier sur ce que vous osez appeler du rap" pour prendre des photos de l'artiste pendant sa semaine spéciale en solde à 15 000€, pour lacher son meilleur 16 à l'antenne, booster les visites sur son Skyblog et se faire signer par la maison de disque tenu par le rappeur indépendant qu'il suce (ca ne se peut pas... par définition... tu comprends bien j'espère..)


Le gratteur
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La gène ne fait pas parti de sa manière de vivre. Il n'a honte de rien, il n'a rien, il veut tout.Supprimez-le de vos amis. Il ne sert à rien. Également appelé crevard, mange caillou, mange pavé, mange merde, sangsue, pête la dalle, hyène, rappeur...


L'aigri
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L'aigri a fait un truc de ouf' mais lors d'un temps que les moins de vingt ans ne peuvent pas connaitreeeuh! Mais on l'a oublié, le pauvre. Mais lui n'a oublié personne. Il passe son temps à poster des liens vers des chroniques d'albums de 1994. Il est passé tout proche de la consécration, s'est lamentablement planté au pied du podium, et depuis en veut à la terre entière. Attention, si vous rappez depuis 13 à 16 ans, que vous n'avez pas participé à un (ou plusieurs projets) disque d'or et que vous avez une fâcheuse tendance à commencer vos phrases par "Mais" ou "Non", l'aigreur n'est pas loin...


Le manager/rappeur
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Le pauvre, il faut l'aider, il fait tout lamentablement mal... Il croit dur comme fer que lui et ses amis d'enfance feront carrière. Il porte le poids de son quartier sur ses épaules et tente de le faire briller,de le faire percer. Pour cela il se battra bec et ongles pour gratter une vielle scène dans une MJC de campagne, un plan mixtape pété et en parlera fièrement dans ses statuts FB. Il peut également être beatmaker, graphiste, ingénieur du son, chargé du street marketing, cuisinier,barman, dealeur, client, psychanalyste, proxénète, prostitué... pour son groupe.

J'adore ce réseau social tu peux d'ailleur m'y retrouver en cliquant ici

Et toi c'est qui  tes potes sur FB?

vendredi 12 mars 2010

Breakbot: freak of the week

La plus grande tarte que j'ai mangé dans la gueule en ce début d'année vient incontestablement du label Ed Banger, qu'on peut trouver au rayon électro de toutes vos grandes surfaces à disques toutes moches (quand elles ont pas encore été fermées ou transformées magasin de Ipod et de recharge SFR). Pourtant cet OVNI musical qui est venu envahir mon lecteur MP3, mes playlists et mon casque aurait tellement mieux sa place aux cotés des gros noirs barbus à voix graves et autres rastas psychédéliques habillés en fluo qui portent des lunettes en forme d'étoiles, au rayon funk. Ce fameux label, Ed Banger, t'as déjà défoncé les tympans au moins une fois, c'est sur et certains. Entre Mr Oizo et ses 35 127 synchro de pub, SebastiAn et ses 35 127 remix, Uffie (la bitch that u luv 2 hate), Justice qui aurait pu faire croire que le morceau D.A.N.C.E était la BO de la vie tellement on l'entendait partout et tout le temps, DJ Medhi (ouais gros) qui a rangé le hip hop dans un coin, mais pas son talent, entre tout ça (et j'en oublie), dis moi pas que t'as jamais entendu parler d'Ed Banger. Et ben Ed Banger ils ont encore vu juste: ils ont signé Breakbot.



Il y a quelques semaines, sortait donc le 1er EP de Breakbot "Baby I'm yours". Titre évocateur comme tout droit sorti d'un album de Marvin Gaye. Et ben dès la première écoute du premier titre, j'ai dit merde au moins six fois. Baby I'm yours est une bombe straight from les seventeez, on a droit au clap claquant, aux belles basses grassouillettes au 32e de croche (si tu comprends pas, c’est normal, retourne écouter Rohff espèce d’ignare) en passant par les sirènes moogiennes et les guitares piquées… Tout y est, comme là bas. Je kiffe presque autant en écoutant la version instrumentale du titre tellement le son est bon, varié, tant il évolue dans le bon sens mesures après mesures, mais la voix très pop d’Irfane apporte incontestablement un plus qui donne une certaine identité au morceau. On a droit à deux versions remixées par Siruismo et LaFunkmob, les instrumentales en prime. Et au milieu de tout ça est venue se glisser une petite pépite. Un titre qui sent la chatte, qui sent la sueur, un titre qui me met presque dans le même état qu’un Simply Beautiful d’Al Green (j’ai dit presque parce que faut pas déconner quand même) ou qu’un Something About Us de Daft Punk. Make You Mine est un hit soul, une merveille de ballade où se balade agréablement le vocoder de Breakbot. Une caresse après une fessée.



Je suis choqué, mais je ne compte pas en rester là et comme Google est mon ami, je vais lui demander qui est Breakbot. Je tape donc ce nom dans le moteur de recherche préféré de la ménagère de moins de 50 ans et là, surprise et stupéfaction, plein de remix de Breakbot partout sur pleins d'EP de plein de gens.  Je jubille. J'en écoute plein, c'est presque tout le temps bien! On pourrait le comparer à Sebastien Tellier par la grosse barbe et la coupe de hippie, ainsi que par une manière de faire sonner les choses façon rétro, moi je le comparerais plus à un frère Gibb caché. En parlant de Tellier, l'ami Beakbot lui a offert un remix de Roche de tous les diables! Et à bien d'autre aussi. On peut citer Metronomy, Yuksek, Digitalism, que du lourd.Ci joint un petite sélection de titres qui m'on fait bouger la tête, ou le popotin, ou les deux.
Je suis pas trop un mec de l'électro à la base, je rattrape mon retard au jour le jour ce qui me donne l'occasion d'avoir souvent des bonnes surprises, en voila une.



Découvrez la playlist The Chronic: Breakbot avec Breakbot


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mercredi 10 mars 2010

Vous avez un message

J'aime trop arriver au boulot (entre 10h36 et 11h09, je suis pas du matin), allumer mon PC, et pendant que je déguste mon pain aux raisins quotidien, voir Outlook s'énerver d'un coup et tenter de me donner le chiffre exact de mails reçus pendant la nuit. Il y a des jours où ca peut paraitre impressionnant. "Mais vas-y calme toi Outlook, j'ai plein d'autres choses à faire aujourd'hui que de répondre à mes mails alors ça suffit maintenant. 109 nouveaux messages c'est amplement assez, merci." Mais dans cette masse, il y a toujours une bonne surprise (parfois des mauvaises mais si je veux parler de mes problèmes, je vais voir un psy...). Une fois effacés les "allonge ton pénis de 25 cm", "viagra à -97%", "achète une femme bulgare", "envoie de l'argent à un hôpital au Zimbabwé par mandat cash au nom de..." et autres "vrais-fausses rolex à vendre" , une fois élaguées les boucles interminables avec la moitié de la boite en copie où des comptes se règlent sur la place publique par mails interposés ("-Mais comme des gens ne remontent pas la cuvette, je suis obligée de descendre au 3e pour pisser alors qu'on ne me dise pas que je perds trop de temps dans mon travail. -Mais si le bureau de Pete de la compta était au 5e étage, je suis sur que certaines personnes ne descendraient pas au 3e pour pisser, enfin j'me comprends...", une fois toutes ces merdes disparues de ma boite de réception, là enfin il reste des trucs cool. Les bon de préco des maisons de disques annonçant les sorties à venir, les newsletters des magazines, fanzine, bloggers, etc.. avec plein d'articles cool (ou pas), les mails des potes qui racontent de la merde, les mails pro qui me concernent directement (qui parfois sont élagués comme décrit précédemment parce que, oh, j'suis ni ton père, ni ton esclave alors démerde toi!) et ... le meilleur... les invitations à voir des concerts... (bah oai parce que j'ai un boulot cool, alors je reçois des mails cool. Soit pas jaloux. T'avais qu'à écouter en cours de math et d'éco au lieu de faire que fumer des joints et foutre le bordel...lol)

Donc en début de semaine dernière, je reçois un mail disant "le label Black Stamp vous invite vendredi à prendre l'apéro de 20h à 2h pour regarder l'expo des photos prises lors du concert au Trabendo." Bon, un peu court l'apéro mais on trouvera bien quelque chose d'autre à faire pour picoler. Le lendemain, je vois "EMI vous invite à découvrir Diane Birch, son coup de coeur, à 17h30 dans ses locaux!" Une bonne excuse pour me barrer plus tôt du bureau, je prends! Le surlendemain, une pote m'envoie un mail me disant "hey Chouchou, ya D place pour alé voir Minitel Rose O Showcase dredi, tu fé koi? kissou xxx ;)" (pourtant elle sait écrire pour de vrai, je l'ai même déjà vu faire). Je lui réponds "j'en suis". Bon, vendredi soir, c'est fait...


(ellipse: nf, omission d'une séquence temporelle dans une action dramatique afin, soit d'accélérer le récit pour des raisons de commodité, soit pour dissimuler une information au lecteur ou au spectateur.)

Vendredi midi, mon pote NP m'appelle. "-Wech Gros! Kessafou soir ce? - Ya plan, débouche à 17h30 à porte de Clicli, tinkiet." Ouais par ce qu'on est des jeunes de banlieues (lalalalalalalala) donc on parle comme tel, t'as vu. On est tous les deux à l'heure, assez rare pour être signalé. On se dirige chez monsieur Montfort (d'habitude je l'appelle Lolo mais là ya du monde). On rentre, croise un vigile, "-on est invité par Untel. -Allez-y messieurs". Mon pote me dit "Comme ils sont gentils ici les vigiles, il m'a dit monsieur". Une impression de déjà vu, je relève pas. On arrive donc dans la salle de concert d'EMI. Genre une vrai salle de concert. Genre ils ont le Nouveau Casino (équivalent parisien du Ninkasi Kao) juste pour eux. Genre pendant la pause clope, ils peuvent aller faire un concert les mecs. On est accueilli par une table remplie de cupcake. J'en ai vu plein dans des séries cainris, j'en avais jamais mangé et maintenant j'en reveux! Trop forts ces cainris... A l'autre bout de la salle, un bar qui m'a bien l'air d'être open, intéressant. (ellipse) Un mec monte sur scène il annonce Diane Birch. Un petit bout de femme maigrichon tout mimi arrive sur scène accompagné d'un groupe. La fille a l'air d'avoir pas plus de 19 ans. Elle se place derrière son piano, joue deux trois accord de jazz, commence à chanter et là on pend une première claque.Elle lance un hit soul rythmé endiablé, elle a déjà le public acquis à sa cause, tout le monde remue un peu. Une voix un poil nasillarde (qui lui donne un charme fou) et un puissance folle, elle enivre son auditoire. A la fin de son premier morceau, elle se lève timidement et se pose derrière le plus bel instrument de l'univers, un Fender Rhodes. Ces petites baguettes chinoise maigrelettes qui lui servent de doigts se baladent dessus et là, j'en suis persuadé, elle ne va chanter que pour moi. Elle lance alors son single "Nothing but a miracle". Je fonds, je suis amoureux. Un ballade tendre qui s'énerve au fur et à mesure grâce à un batteur fou, un trompetiste/percussioniste (impressionnant tout ce qu'on peut faire avec deux mains)  et un bassiste à 6 ou 7 doigts. Ca tue ! Elle enchaine les hits : Valentino (Aretha, sors de ce corps!), Fools (un peu pop mais pas mal).Elle entame un morceau, le coupe au bout de 15 secondes. "Sorry, that one was on the piano.." Elle se lève et va sur le piano, et recommence le morceau. Elle a l'air de s'en foutre... Trop mignonne... Au bout de quelques titres de son albums, elle commence à jouer les accords de What Is Love d'Haddaway. Pari risqué, toute la salle croit à la blague. Elle te sort une putain de version soul de ce tube eurodance pété qui laisse tout le monde sur le cul. Les moins timides se sont même laissés aller à reprendre le "OUHOHOUHOU" du refrain. Pas moi, ca va pas la tête, je reste ghetto (REP Tragédie). Elle se sauve de scène comme elle est venue, timidement, mais sous les acclamations. Cette fille est une tueuse, on repart conquis! L'album est à venir prochainement. J'apprendrai le lendemain qu'elle est la fille d'un pasteur. tout s'explique, she's got soul!





Encore des étoiles pleins les yeux, On se dirige vers le métro pour rejoindre des autres potes (et anciens collègues) dans leur bureau (mon ancien bureau) où on devait prendre la décision ensemble de ce qu'on allait faire avant l'apéro Black Stamp. Arrivé là bas, je fais le tour de l'open space pour faire des bisous à tout le monde (jsuis un mec du show biz alors, viens on se fait la bise). On me fait la remarque "tiens t'as déjà pris l'apéro?", j'entends un "ça sent l'alcool" très saintenitouchien. Ouais bah ça va! Mon grand frère a inventé une théorie qui dit comme quoi on est pas alcoolique si on boit pas avant midi, sauf quand on pas dormi, et sauf en vacances. C'est 19h, alors ta gueule! J'entends successivement les "ti du du duuu" (musique de fermeture d'XP) et les "tu ding" (musique de fermeture de Vista), on va pouvoir y aller. Une fois devant le bureau, la question fatidique: "alors kessafou?" Je leur propose de venir prendre l'apéro à la maison, ça marche à tous les coups. Courte escale à Franprix, lavage de verres express, on tente alors l'exercice de boire une bouteille de 4 Roses en moins d'une heure. Ça passe, sans forcer... On perd du temps en conneries, écoutage de ziks, racontage de blagues, bouffe etc... et on finit par décoller. Une fois arrivés devant le lieu du rassemblement, Sidney, le mec du label me dit qu'on est arrivé "5 minutes trop tard. Kohndo, Sir Samuel, Specta et Karl the Voice viennent juste de kicker un freestyle. C'était chan-mé!" Dommage. On boit un verre dans une ambiance délicieuse nourrie au hip hop old school assurée par les DJ Blackstampiens en admirant les clichés de certains de nos artistes préférés. Kohndo sur scène, Busta Flex mort de rire, Oxmo assez sérieux (bah bah, bah oai! une Victoire de la Musique, ça rigole plus), Sydney H.I.P H.O.P en train de faire le show, et j'en oublie. Des moments intenses parfaitement captés par l'objectif, un régal. Le lieu aussi est cool. On peut admirer un immense Space Invader qui recouvre tout un mur, des expos de jouets de notre jeunesse, un ghetto blaster, la bière est pas reuch', bref, super accueillant! Des grandes discussion s'animent, on refait le rap à la Allmade.com, on parle communication 2.0, concert, argent, musique... On danse un peu. En fait non, on danse pas on bouuuuge. Une copine michetonne un mojito à un mec à qui elle avait tapé dans l'oeil, j'ai faillit demander 5 pailles au barman mais il y a des choses que mon peu de morale m'interdit. Encore un fois, Black Stamp a montré qu'il savait recevoir. Il est l'heure de partir, on échange des cartes. A plus.





Direction le Showcase. On chope un des derniers métros. Le Showcase, à ce qu'on m'a dit, c'est comme la boite de Surnakkurel mais pour les blancs (le club pourrait s'appeler la Vierge tellement c'est dur d'entrer dedans) . Ma pote N me dit que c'est à pont Alexandre 3, mais je pensais pas que c'était DANS le pont Alexandre 3. Rien que de penser au loyer, j'ai envie de me mutiler. On arrive devant l'entrée, on dit au videur "- oai, heu, nous, on est sur liste." Devant toutes ces petites salopes de fils de bourgeois, on se la raconte comme on peut. Le mec répond "-La liste de qui? -B*****e. -Oh non, c'est eux qui m'ont fait chier tout à l'heure! C'est bon allez-y." Laisse moi te dire que si mon ex avait été aussi facile d'accès, on aurait économisé une paire de drap... Nous voila dedans pile à l'heure du début de Minitel Rose. Au bout de deux chansons, je suis surpris de la gueule qu'a pris leur musique. Je m'attendais à voir de la pop sucrée qui fait danser les petites coquines, je me retrouve devant du rock qui fait hurler leurs petits copains . Je me tourne vers mon pote RB, fan du groupe (un peu plus que ça même) qui connait leurs projets sur le bout des doigts, et je lui demande ce qui est arrivé aux synthés groovy, aux voix fluettes, aux claps funky et autres basses éléctro chers au collectif Valérie? Il me regarde avec sa tête de con (si tu le retrouves, tu  gagnes un abonnement gratuit illimité au flux RSS de mon blog), fait une grimace, met ses doigts en forme de corne à la AC/DC et me dit "ouais ils font du rock maintenant. Ca va tout péter!" Il a du flair ce garçon, il se trompe rarement, je lui fait confiance. En effet le groupe distille un rock bien reglé, juste et entrainant, c'est plutôt cool. Au moment où l'ambiance atteint son paroxysme un pogo se forme. Mon ghetto youth de pote NP, pas habitué de ce genre d'ambiances demande "Mais ils sont sérieux tes potes là?" Et ouais frelot, les blancs, pour montrer qu'ils sont virils, ils se mettent torses nus et se frottent les uns aux autres tout transpirant... A la fin du show, je suis assez satisfait de ce que j'ai vu mais pas sur le cul. Je suis peut être "trop vieux pour ses conneries". Un Dj prend le relai, deux meufs blondes et bonnes montent sur scènes. Elle crient des trucs bizarres sur les morceaux. Ca allait quand c'était sur la techno pété de la compil d'Ibiza Night 99 que passait ton pote jockey de disques, mais si tu continue sur la seule zik bien de la soirée, on va s'embrouille (Serial Killa de Snoop, choqué). Elles ont poussé leur délire trop loin. Quand elles ont commencé à recracher du Coca qu'elles faisaient macérer dans leur bouches sales en direction du public, on s'est dit qu'il était temps de partir. A part quelques petites bonnes mais pas assez saoules pour être embarquables, quelques jeunes cons qui dansent sur tout ce qui fait du bruit, quelques bourgeois qui ont l'air de s'emmerder avec leurs potes, je ne retiendrai pas grand choses du Showcase. Allez ciao!

On a trouvé un Noctilien qu'on a pas attendu plus de 5 minutes, qui nous a ramené chez moi en 20 minutes. Il est 5 heures, Paris s'éveille, nous on va se coucher.

lundi 8 mars 2010

Blog check one two

Ça a l'air de marcher... c'est cool. Mon statut Facebook affiche fièrement "Je suis l'homme 2.0". Je peux fumer une clope et écrire un truc en même temps. Je peux parler avec ma maman au téléphone et avec une fille qui me donne des pensées lubriques sur FB. Je peux écouter 2pac et faire ma vaisselle. Je pourrais même faire caca et rendre quelqu'un que je connais pas heureux à l'autre bout de la planète sur Chatroullette (mais mon peu de morale me l'interdit quand même). Tout ça car, madame, mademoiselle, monsieur, je suis l'homme 2.0.

Ça commence bien, j'ai déjà dit "2pac", "caca" et "lubrique". Ca va être ça l'ambiance : du son, du sale, de la sueur. Alors suis moi sur Tweeter, deviens fan sur Facebook, écoute mes playlists sur Deezer, abonne toi à mon flux RSS, rentre mon blog dans ton netvibes, mate mes vidéos sur Youtube, tape Dr Mahboul au 8 13 13. DEUX point putain de ZERO je t'ai dit! Alors, qu'est ce qu'on attend?

Et de la news fraîche aussi. Tiens d'ailleurs, je peux d'ores et déjà te dire (qu'il parait) que ton président nain est re-cocu, et qu'un des gagnants des Victoires de la Musique a remporté le gros GROS lot. Naïve joue son Meetic. Despo Rutti titrera qu'en période de crise "l'argent ça se barre, ça se fait niquer par des plus grands et ça revient pas, comme Carla". Il dira peut être ça le 24 avril chez Because... Qui sait...

Entre toute la merde qui arrive à mes oreilles par les différents canaux de diffusions que vous osez appeler médias, je tenterai de sélectionner deux trois trucs pour vous éviter d'aller au casse-pipe à la Fnac, chez Virgin et les autres Deezer de bonaventures. Me remerciez pas, remerciez ma maman de m'avoir mis au monde.

Et il y aura des interviews de ouf aussi. Mais pas de vendeurs de grecs au sorties de concerts de rap à Garges, pas de vendeurs de tee shirts "bitume incandescendant*" qui insultent des autres vendeurs de tee shirts "ta soeur la pute mange du porc". Nan pas de ça ici. Ici que des mecs et des meufs qui font des rimes tellement hautes que pour les voir faut que tu montes sur des échasses. Des rimeurs de bâtards en fait.

Et puis je demanderai à mon jumeaux maléfique d'aller dans des soirées et des concerts, avec les jumeaux maléfiques de mes potes, de très probablement se bourrer la gueule pour avoir un regard plus objectif sur l'ambiance, les lieux, les artistes et le public afin de me faire un rapport détaillé que je reprendrai points par points dans ce blog. Alors petite, fait gaffe à qui tu suces dans les WCs de ton nightclub préféré, tu pourrais très bien finir dans un billet...

Bref, de l'information 2.0, des trucs au service d'autres trucs quoi... Ouais, je vais te vendre du rêve jeune fauve, jeune parisien...

*mot compte triple